Accord temps de travail – Prochain accord après les élections dans l’entreprise ?

Hervé Goletto
Tran Son TRAN DS GDT
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Voilà sans doute un des premiers thèmes de négociations qui s’ouvrira après les résultats des élections dans l’entreprise.

De nombreuses questions se posent déjà pour l’encadrement. Nous avons soulevé ces questions plusieurs fois auprès de nos « collègues » des autres organisations syndicales. Ils ont fini par s’en emparer sans analyse et sans étude du sujet. Colportant la crainte auprès des cadres des magasins dans leurs tournées électorales, souvent sans connaissances réelles du droit en la matière. Instaurant parfois la crainte de ne pas pouvoir compenser les nombreuses heures supplémentaires parfois réalisées pour diverses raisons qui sont actuellement récupérées ou payées.

Il est vrai que le statut Cadre implique de grandes différences dans les textes avec les autres statuts dans l’entreprise (agent de maîtrise et employé). Mais il ne saurait changer sans un accord d’entreprise que la CFE-CGC (syndicat catégoriel pour l’encadrement) négociera au plus favorable pour les cadres si vous nous accordez suffisamment vos votes pour être représentatif dans les futures négociations.

La question qui inquiète les cadres en magasins est celle de la suppression éventuelle de l’enregistrement de leur temps de travail. Entre les obligations d’atteinte d’objectifs, management avec un suivi individuel, formation des équipes, sous-effectif chronique pour certains, etc., les heures supplémentaires sont parfois nombreuses et la crainte de les perdre semblent importante. Il est vrai que le gain financier que cela représenterait est important. Mais rien n’est joué.

Concernant les centres d’appui il existe au moins 2 types de situation pour les cadres. Les cadres sédentaires et les cadres «itinérants» tels que les R.R, le service Audit, le service informatique ou autres collègues de l’encadrement qui s’amènent à se déplacer ..etc. dont les raisons de dépassement des 35h hebdomadaire sont liées principalement à leurs déplacements.

Qu’adviendra-t-il du «droit à la déconnexion» si les cadres doivent répondre de plus en plus à des obligations de résultats sans temps de travail encadré? Devront-ils suivre encore plus, à distance ou en présentiel, l’activité de leur magasin ?

L’accord vie privée – droit à la déconnexion ayant été bien trop hâtivement signé par d’autres syndicats selon nous. Nous avions essayé de les convaincre de ne pas céder à la précipitation sans étudier le fond des problèmes sans résultat.

Celui-ci n’encadre pas efficacement cet aspect des obligations qui pourraient devenir rapidement très prenante en dehors de votre lieu de travail.

Deux accords seraient sans doute nécessaires, ou deux parties pour le moins. L’un pour les centres d’appui, l’autre pour les magasins, afin d’intégrer les différentes contraintes propres à chaque activité.

Sans doute cela donnera-t-il aussi l’obligation d’instaurer un compte épargne temps. Il faudra en fixer les modalités de fonctionnement.

Il parait peu probable que l’ensemble des heures supplémentaires de aujourd’hui puissent y être intégrées. Le coût pour l’entreprise qui devrait immobiliser les sommes correspondantes seraient trop importantes.

N’oublions pas non plus que aujourd’hui le coût de ces heures supplémentaires est défiscalisé.

L’intérêt d’un accord d’entreprise sur le sujet doit également profiter aux salariés et leur apporte des avantages. Cadres compris. Il ne suffira pas de négocier seulement un forfait jours pour les cadres.

Notre crainte est le gouffre qui sépare l’attitude réelle des autres syndicats en négociations d’entreprise ou en branche avec les propos qu’ils vous tiennent.

N’hésitez pas à intervenir et à donner votre avis. Soit en nous écrivant un mail, soit en intervenant sur le « chat ». Vous pouvez toujours nous joindre par téléphone également.

Tran Son Tran – transontran@gmail.com – Tél : 06.75.220.102
Hervé Goletto – herve.goletto.cfecgc@gmail.com – Tél: 06.40.960.570