COVID19 – Informations sur la situation de GDT et les impacts pour ses salariés

Comme prévu l’intégralité des salaires sera versée aux salariés. Incentive et bonus seront également maintenus avec une méthode de calcul individuel sur la moyenne des 12 mois précédents. Le mois de mars sera calculé de la même manière pour le mois intégral.

Lorsque les magasins reprendront leur activité le calcul pour le mois d’ouverture serait identique.

Le groupe a fait le choix de la solidarité envers les salariés et la société civile en ne faisant pas appel à son droit à l’activité partielle (remboursé à l’entreprise pour partie à l’entreprise, l’autre % à la charge du salarié selon les règles nationales en cours).

Il n’y aura pas de dérogation sur le temps de travail à la reprise de l’activité.

Il n’y a aucune inquiétude à ce jour pour la trésorerie. Tous les règlements sont effectués (salaires, fournisseurs, impôts, etc.).

Le compte de résultat est aujourd’hui impacté de 6 Millions d’€ par rapport à ce qui était estimé au mois de mars. La projection sur l’année pour l’instant serait de 25 M pour un bénéfice de 17 M, avec une perte de 8 M.

Aujourd’hui l’hypothèse du groupe serait une reprise de l’activité le 1er juin. Pour les magasins de la GdT la reprise en termes de C.A au cours des premiers mois serait de 80%, puis 90%, puis 100%.

Pour ce qui est des Congés Payés de 2019 qui devaient être soldé avant la fin du mois de mai les compteurs seront mis à zéro pour tous. Les congés déposés et validés avant l’arrêt de l’activité seront déduits du solde, et les C.P encore à votre crédit au 31 mai seront supprimés.

Les C.P 2020 (5 semaines à prendre du 1 juin au 31 mai 2021) ne seront pas impactés à ce jour. Les jours de C.P, jours de fractionnement et jours pour ancienneté pouvant être placé sur le PERCO ne devraient pas être impacté à ce jour.

Il devrait y avoir une « demande » de faire « don » de jours de C.P supplémentaires sur les jours de 2020.  Certains auraient déjà fait déduire des heures de leur compteur temps. Une preuve de civisme serait demandée pour l’entreprise.

De quelle manière cette demande circule-t-elle ? Quid de ceux et celles qui seraient ensuite « mal vu », mis au banc de l’équipe par la suite ?

Les managers vont se retrouver dans la situation de devoir « vendre » à leur équipe les directives et les choix de la direction sans garantie d’équité sur l’ensemble de l’entreprise.

Diffuser cette idée nous apparait dangereuse et inégale individuellement.

La CFE CGC appelle à une négociation avec les O.S bien plus en position de force en termes de droits et d’arguments à défendre vos droits.

Une autre forme d’inégalité entre les salariés apparaît. Ceux qui font le télétravail pour assurer le plan de continuité d’activité comme dans les 2 sièges, celle entre ceux et celles qui n’auraient pas pu prendre leur C.P avant la fin de la période (fin mai 2020) pour des raisons d’organisations de certains magasins et services et les autres qui auront pu les prendre avant la mi-mars et qui n’auront rien perdu. Le solde des C.P 2019 seront perdu. Ce manque d’équité qui aurait pu être géré risquera de provoquer un ressenti négatif que devront encore gérer les managers.

Le réaménagement des C.P pour les mois à venir fera le sujet d’une information-consultation lors du C.S.E, ainsi que l’organisation du temps de travail sur les magasins au cas où des équipes devraient travailler par ½ équipe par exemple. On nous a indiqué également qu’il n’y aurait que des modifications « à la marge » (dixit la direction) pour les C.P déjà déposé à partir du 1er juin.

L’information sera donnée dans un point de l’ordre du jour de la réunion du C.S.E.

Nous vous invitons à nous faire connaitre (aux membres de la CFE CGC par les moyens que vous préférez) tous les problèmes de management, de relationnel dans les équipes et les impacts individuels que cela peut avoir.

La CFE CGC souhaiterait une vraie négociation sur les C.P, les compteurs temps, et l’organisation du travail, afin de garantir une réelle équité pour tous et non pas des arrangements que devront mener les managers. A la fois pour suivre les directives de leur N+1 mais aussi en porte à faux pour ceux et celles qui devront imposer implicitement à leur équipe les demandes de la hiérarchie, avec les risques indus de devoir pratiquer un management « à la dure ». Malheureusement en matière de droit du travail la direction n’a aucune obligation sur ces points qui restent des « arrangements » individuels plus facile à gérer pour éviter les écueils de la législation.

Afin d’amortir les pertes à venir et dans un « esprit de solidarité » la direction souhaite récupérer des heures sur les compteurs temps et le C.E.T. Ces heures sont provisionnées et représentent une immobilisation (en équivalent salaire/€).

Les Organisations Syndicales vont être appelées à une négociation sur ces points. Nous invitons tous les managers (chefs de service, Directeurs et Responsables de magasins, et Adjoints) à prendre contact avec nous pour que nous puissions recueillir vos avis.

Il est utile de rappeler que les Négociation Annuelle Obligatoire (augmentations générales annuelle) devaient se dérouler durant cette période (au niveau de l’entreprise mais également en branche). Quel impact cela aura-t-il sont d’éventuelles augmentations générales ?

L’intéressement premier semestre sera également impacté.

Ne doutons pas que nous serons les principaux « payeurs » de cette crise sur le plus long terme, et ne croyons pas aux sirènes d’une seule entreprise bienfaitrice.

Il faut tous nous serrer les coudes pour notre entreprise, mais les lois du marché et les actionnaires seront les moins perdants au bout de compte.

N’oubliez pas que lorsque la réouverture des magasins sera effective les droits offerts par certains décrets du gouvernement continueront à faire effet. Notamment celui des 14 jours d’arrêt de travail renouvelable au titre de la maladie pour les parents ayant des enfants de moins de 16 ans.

Les droits des salariés d’Orange (autre entreprise, autre convention collective) ne sont pas les mêmes. Les avantages sur divers points sont plus nombreux. Les impacts des décisions de Stéphane Richard ne sont pas les mêmes pour la GdT.

Pour la CFE CGC il est important que nous fassions preuve de solidarité, mais dans un juste équilibre entre les salariés et l’entreprise.

Défendez le fruit de votre implication passée et à venir dans votre travail, avec nous, avec la CFE CGC. Cette situation particulière ne doit pas autoriser toutes les pratiques qui viseraient à l’impacter principalement aux salariés