Comme nous vous l’avions annoncé, il nous a été présenté vendredi 17 avril par la direction de la GDT un projet d’« ACCORD RELATIF AUX MESURES D’ACCOMPAGNEMENT RH DE LA CRISE COVID 19 », à signer avant ce mercredi 22 avril à minuit.
Nous étions à l’initiative d’un accord pour garantir l’équité entre tous mais les propositions que nous avions faites en retour n’ont pas été retenues sur les points que nous jugions indispensables.
Concernant les 2 centres d’appui, la Direction affirmait que TOUS les salariés continuaient à travailler en télétravail.
Mais elle continue à spécifier dans l’accord que seul un certain nombre de salariés des 2 centres d’appui sont « éligibles » (les salariés dont l’activité a été en permanence essentielle) pour bénéficier du report des Congés Payés 2019 jusqu’au 30 septembre 2020.
Et la liste ne sera validée que le 11 mai 2020 prochain par le Comex ! Donc sans information précises et sans aucune garantie selon la CFE-CGC.
Et ce d’autant plus quand GDT a mis en place tous les moyens techniques pour que tous les salariés du siège continuent à travailler à distance selon la Direction.
Un ensemble d’indicateurs sur les Congés Payés 2019 datant seulement du 08 mars 2020 nous a été fourni par la Direction sans aucune mise à jour depuis.
Ces indicateurs ont naturellement bougé depuis le début du confinement et afin de négocier en toute transparence la CFE-CGC avait besoin de connaitre l’état de ces indicateurs à date.
La Direction demande à tous les salariés de poser 4 jours de CP sur le reste à prendre jusqu’à fin mai 2019.
Pour ceux dont le nombre de CP à prendre à fin mai 2019 serait inférieur à ces 4 jours demandés le solde sera pris sur les CP 2020. Les salariés qui n’auraient plus de congés à solder se verront amputer de 4 jours de congés sur la période Juin 2020 – Mai 2021.
La signature de cet accord pénaliserait certainement un certain nombre de salariés qui auraient perdu de 1 à 4 jours de CP en 2020.
Sans compter ceux disposant d’une semaine de CP 2019 et qui souhaitaient les poser dans le PERCO n’auraient pu le faire.
La CFE-CGC était pour une solidarité ET une équité. Pour cette raison nous avions demandé le report de tous les CP 2019 au 30 septembre 2020 en contrepartie d’une semaine de C.P déposé par chaque salarié pendant la période de confinement (à l’exception des salariés des 2 centres d’appui) afin de participer aux efforts économiques et financiers de GDT.
La CFE-CGC était contre une mesure rétroactive au 9 avril pour un accord mis à signature près de deux semaines après pour refuser légalement les paiements d’heures supplémentaires demandés par des salariés et pratiqué habituellement en contrepartie de l’investissement des salariés lorsqu’on a besoin d’eux.
Concernant les Congés Payés déjà accordés de plus de deux semaines, même après la période de confinement, nous n’avons pas obtenu de garanties de maintien des C.P conditionné à la situation des couples mariés, pacsés, ou déclarés, dont les congés ne pouvaient pas être modifiés. En particulier lorsque chacun est salarié dans une entreprise différente. Aucun engagement également de rembourser des séjours, contre éléments prouvants la situation, si ceux-là ne pouvaient être annulés pour des raisons légales ou d’opérateurs étrangers.
Après examen approfondi et échanges au sein de notre organisation syndicale, ainsi qu’en comparaison d’accord d’autres entreprises de type équivalent (activités commerciales ;nombre de salariés ;rémunérations avant et pendant le confinement ; etc.) la CFE-CGC a décidé de ne pas signer ce texte.
Plusieurs mesures sont déjà applicables par l’entreprise dans le cadre de mesures gouvernementales rendus possible par décrets. Il est inutile de les inscrire dans un accord qui validerait ainsi ces choix politiques.
Concernant les mesures complémentaires il s’agissait pour nous de trouver un équilibre par des compensations justes et équitables entre les salariés qui se trouvent dans des situations parfois très différentes, et dont l’investissement tout au long de l’année ne doit pas être réglé par des mesures inéquitables.
Le maintien des rémunérations ne justifiait pas certains articles de cet accord et le coût supplémentaire reportés sur les salariés.
La CFE-CGC continue à penser qu’en cette période exceptionnelle, la Solidarité Collective et Equitable est primordiale, mais en aucun cas elle ne peut se permettre de valider un accord non équilibré pour le personnel de l’encadrement et de leurs équipes dans les magasins et dans les centres d’appui de La Plaine Saint Denis et Villers Les Nancy.
Rappelons qu’un seul syndicat a validé le contenu de cet accord.
Vous pouvez réagir sur l’adresse mail du site ou auprès de vos représentants de la Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale de Cadres.